Le Petit Domaine de Gimios

Le Petit Domaine de Gimios - Languedoc-Roussillon Ecocert Vin issu d'une agriculture biologique Demeter

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Anne-Marie Lavaysse    

34360 St Jean de Minervois

04 67 38 26 10

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The domaine

Anne-Marie Lavaysse pratique la viticulture à sa façon. C’est ainsi que l’on trouve pêle-mêle au milieu des vignes, des arbres fruitiers, des herbes sauvages, des poireaux, des salades, une vache qui paît entre les rangs.
Anne-Marie Lavaysse pratique donc la biodynamie, rien de chimique, pas d’engrais, pas de soufre, rien. De petits rendements (10 hectolitres l’hectare), les vendanges sont faites à la main aux heures encore fraîches de la matinée.
Pour seul traitement, elle utilise des "préparats biod" et surtout des infusions de plantes et jamais de SO2.
Que du naturel.
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Les vignes

Pour la culture et l’entretien de sa vigne, elle ne met ni souffre ni cuivre pour éloigner parasites et maladies. Lorsqu’elle fait sa vinification, Anne-Marie utilise ses propres levures, et ici non plus, elle ne met pas de souffre (note : employé depuis l’antiquité, le souffre est facteur de stabilité pour le vin, il permet d’arrêter la fermentation du raisin).

Ses vignes ainsi traitées ne présentent que très peu de problèmes sanitaires. Lorsque cependant il s’en trouve un, la plupart du temps, les vignes se « débrouillent », c'est-à-dire qu’elles ont les « armes » nécessaires à leur propre guérison…

Incroyable ?

Non, préventif ! Je dirais même qu’Anne-Marie préfère la prévenance à la guérison. Elle considère la vigne comme une égale et elle le lui rend bien.

Autrefois, lorsqu’elle est arrivée il y a une dizaine d’années, elle mettait du souffre. Elle n’y « connaissait rien » et faisait comme la plupart des bio. Chaque fois qu’elle taillait ses bois ou ses ceps, l’odeur d’½uf pourri l’incommodait tandis que la sève de la vigne, amère, ne lui convenait pas. Pour elle bientôt, ce souffre est un poison. Alors elle a prévenu : « les filles, l’année prochaine, il n’y aura plus de souffre, c’est fini, mettez-vous bien ça dans la tête ! ».

Et chose dite fut faite. La sève alors est devenue douce et les feuilles de vigne comestibles.

Tout le travail d’Anne-Marie est basé sur cette attention, sur cette écoute. Et avant d’être en harmonie avec la vigne, la douce Anne-Marie est d’abord en harmonie avec elle-même.

Ses vins ont le label « Demeter » puisqu’elle pratique la biodynamie. Elle est donc soumise comme tous ses confrères à un cahier des charges très strict (voir la fiche technique sur la biodynamie). Là où sa démarche nous a touchés, c’est qu’elle ne s’arrête pas à ce cahier des charges. Point ici de méthode. Elle pousse plus loin ce dialogue avec elle-même et avec sa vigne et comme elle nous dit « je fais comme je sens que c’est le mieux ».

Elle pratique une biodynamie vivante, car non cantonnée au seul cadre posé.

Et c’est ainsi qu’elle se « sent » de planter des arbres fruitiers dans sa vigne, de ne pas labourer le sol ni désherber toutes ces belles herbes sauvages qui y poussent et qui, comme elle nous l’explique, coucourrent par leur diversité à la bonne santé et au bon équilibre du sol et des vignes. Entre la vache et un fauchage de temps en temps, pas besoin de plus. Les poireaux et les salades sauvages ? « Si elles s’y plaisent, pourquoi les arracher ? Ils me fournissent mes légumes toute l’année ! »

Comment alors dénommer ce vignoble-potager-verger ?

Un bel endroit à la limite entre sauvage et cultivé… un lieu d’agri-culture, où l’homme, la femme, ont leur place.
Comment vous dire le sentiment de liberté que nous éprouvions à déambuler tous les trois entre ses vignes qu’elle n’a pas souhaité « palisser » afin de ne pas les contraindre et les entraver. Quel plaisir de se balader comme on l’entend sans être contraint à ces lignes droites, à ses fils de fer et à ses tringles d’acier plantées dans le sol ! Etonnant contraste avec les vignes alentours, alignées comme des petits soldats, taillées au scalpel, le sol roussi, sagement désherbé avec un peu de chimie toxique et le passage, tout bien préparé pour le tracteur.

D’ailleurs, c’était amusant, mais le jour où nous visitions son vignoble, les viticulteurs voisins sulfataient justement leurs parcelles. Sourires complices... Nous, nous étions bien dans les vignes amicales d’Anne-Marie. C’est lorsque l’on entend ces bruits de moteur, de tracteur, de pulvérisateur, et ces odeurs agressives de produits chimiques que l’on se rend compte que décidément, il y a quelque chose qui cloche dans ces pratiques agricoles qu’on dit « conventionnelles »… Elles ne le sont pourtant que depuis une quarantaine d’années. Quel tour de force d’avoir réussi à imposer au nom d’un hypothétique progrès cette agriculture chimique et productiviste ! Des millénaires d’agriculture pour tout oublier en l’espace d’une génération !

Comme les voisins traitent consciencieusement à côté, Anne-Marie nous explique sa façon à elle de soigner sa vigne. Lorsqu’elle sent qu’elles auraient besoin d’un petit coup de pouce, elle cueille sur le terroir des plantes sauvages avec lesquelles elle fait des préparations infusées au soleil ; dynamisées et pulvérisées selon les rythmes cosmiques de la méthode biodynamique elles feront office de soin.

La vinification

Elle nous raconte également la vendange, moment clé de la vinification, où elle maintient une faible production de l’ordre de 10 à 14 hectolitres à l’hectare pour obtenir une qualité parfaite. La vendange se fait manuellement en cagettes pendant les heures fraîches du matin.
Anne-Marie nous explique qu’elle veut conserver cette sensation de croquer dans le fruit lorsque l’on déguste ses vins. C’est pour cela qu’elle a choisi également lors de la vinification de ne pas ajouter de souffre.

"Paysans, un tour de France de l'agriculture durable" - Frédéric Gana et
Tifenn Hervouët - Transboréal 2007

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Les vins


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